C'est une longue histoire

 

Tellement de choses à dire de cet établissement. Tout a commencé par hasard. Le restaurant marocain où je désirais me rendre, avec mon ancienne amie Caroline, était fermé. Il fallait trouver un plan B et rapidement, car nous étions au bord de l'évanouissement. C'est ainsi que nous avons traversé la route pour voir ce que le restaurant d'en face pouvait bien proposer. Depuis l'extérieur nous avons consulté la carte, qui a suscité notre intérêt. Les tables étaient quasiment vides et le décor vieillot, mais nous avons tout de même décidé de nous jeter à l'eau (parce que je le rappelle, on mourrait de faim). Nous sommes donc rentrées et avons pris place, non sans un certain malaise de mon côté. Oui car fréquenter un lieu qui respire le prestige avec des serveurs en costard, c'était à l'époque tout nouveau pour moi. 

 

En apéritif, le cocktail de jus de fruits m'a gentiment fait patienter. Ensuite, la salade avocat-crevette-agrumes et sauce cocktail m'a enthousiasmée. Enfin, le magret de canard accompagné de sa galette de pomme de terre et d'une poêlée de champignons m'a transcendée. Non mais sérieux, chaque composant de ce second plat m'a fait jouir: de l'extrême délicatesse de la viande à l'effervescence des saveurs, en passant par la justesse des assaisonnements.

 

C'est depuis cette mémorable expérience en été 2010 que mes visites au Pressoir ont été fréquentes. Je le compte parmi l'un de mes restaurants préférés, l'une de mes références, et bon nombre de mes proches que j'ai emmenés peuvent en témoigner. Et je précise qu'il est rare qu'une enseigne reste dans mon top, tant au fil de mes bouchées mes attentes deviennent plus grandes. Bon ok j'ai connu quelques déceptions, mais ça reste insignifiant comparé à tout le bonheur procuré. Au fond, c'est avec ce restaurant que j'ai pris mon envol de gourmet. J'y ai dégusté mon premier magret de canard, le premier d'une longue liste puisque c'est devenu ma viande de prédilection. J'y ai aussi découvert le filet de boeuf, qui est devenu ma deuxième viande de prédilection. J'y ai aussi mangé mon premier pain servi chaud.

 

Bilan général: De la cuisine française traditionnelle, donc pas de surprise dans les recettes. La valeur ajoutée est mise sur la qualité et la fraîcheur des matières premières, avec respect de la saisonnalité. Notamment, leurs homards proviennent directement de l'aquarium se situant au centre de la salle. [Aparté, j'adore me placer aux premières loges de cet aquarium pour assister aux combats déchaînés de homards.] Sinon, les autres produits sont issus du marché international de Rungis. De l’entrée au dessert, les plats sont cuisinés sur place de façon élaborée avec une présentation soignée et colorée. Quant au staff, les membres d'une famille, chacun se montre professionnel et prévenant. 

 

Mon coup de coeur: Le tournedos de filet de boeuf “façon Rossini” 

 

Mon astuce: Ne te fie pas aux apparences du restaurant. Checke sur LaFourchette, il y a souvent des promos.

 

 

Catégorie: Cuisine traditionnelle française

Category: Traditional French cuisine